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Dans une contrée oubliée...

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Jeudi (16/03/06)

H. Hilde

Hilde enroule une de ses mèches brunes d'un geste impatient. Les regards qui l'entourent la plongent dans un profond malaise, elle voudrait se lever et leur bander les yeux, à lui, à elle, à tous. Ses yeux à elle semblent perdus quelque part entre l'horizon et les ténèbres, elle contemple ce que les autres ne peuvent pas même entr'apercevoir. Hilde partage sa vie entre les rêves et les désillusions, elle sombre dans des phantasmes quotidiens comme pour nier son existence, comme pour nier sa place parmi eux. Elle se détache petit à petit du monde réel, elle semble même incapable d'émettre un projet réaliste en ce qui concerne son futur. À leurs yeux, elle n'est plus. Mais Hilde déborde d'espoir, un espoir qu'elle ne leur dévoile pas. Recroquevillée au fond d'un fauteuil de cuir de la grande maison familiale glaciale, elle sourit. Elle sent leurs regards, emplis de déception, elle sent leurs pupilles, qui brûlent de la percer. Mais Hilde résiste, elle se doit de résister. Pour elle-même. Leur silence déborde de reproches infinis, la vaste salle semble rétrécie sous la tension qui y règne. Elle ne cèdera pas. Derrière son masque désinvolte, Hilde tremble : de rage ? De peur ? D'impatience ?

Hilde frémit. Le père s'est levé et à présent lui fait face. Elle sait qu'elle devrait baisser la tête, mais quelque chose la retient. Quelque chose qu'elle ne saurait expliquer. Le goût de la désobéissance ? Son mépris ? Hilde affronte le regard du père, son regard d'obsidienne tente maladroitement de défier le regard acier. Déjà ses yeux la brûlent, elle refuse sa faute, elle refuse leur accusation. Les iris de son père frappent comme deux lames, mais Hilde s'empêche de ciller. Alors le père attrape son bras, et lui serre, lui serre comme s'il voulait lui broyer, pour qu'elle hurle. Leur colère alimente sa détermination, leur haine motive sa décision… Hilde ne peut plus pleurer, alors Hilde rit. Pour elle-même. Pour leur résister. Pour exister.

Ecrit par brunhilde, à 20:42 dans la rubrique "Actualités".

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Mercredi (28/12/05)

Les portes

Je suis perdue. Devant moi, des portes, des dizaines de portes. On me pousse face à ces portes, ces portes, ces portes… mais je ne veux pas, je n'ose pas, je crois que j'ai peur. Oui, j'ai peur. Il y en a trop. Derrières elles, se cachent des voies différentes. Derrière elles, se cache mon destin. C'est en choisissant que je me construirai, que je le construirai. Mais il y a tant de portes…. Et je n'ai jamais su choisir. Certaines sont piégées, derrières elles, les chemins sont laborieux, les voies contiennent des milliers d'embûches. Je ne peux pas les ouvrir, survoler les différents chemins, puis choisir. Non, je dois m'engager sans rien réellement connaître. Et cela doit être maintenant. Là. Maintenant. Je n'ai plus droit à des délais, le temps est compté. Mais je ne veux pas ! Je ne peux pas, je ne suis pas prête, non, non, je ne peux pas !

Aucun indice, aucune aide, me voilà seule, désespérément seule face à mon destin. Face à moi-même.

Dans la panique, je sais que je risque de faire un mauvais choix. Déjà, me voilà qui condamne des portes, à l'aveuglette, sans vraiment savoir pourquoi. Je réduis mes choix, je me supprime des destinées... Je ne veux pas me tromper, je ne veux pas échouer.

J'ai peur. Et c'est bien trop tard pour rechercher quelque conseil.

Ecrit par brunhilde, à 14:15 dans la rubrique "Actualités".

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Vendredi (18/11/05)

Il y a des jours comme ça

... où on aurait mieux fait de rester chez soi, bien au chaud, à dormir, tout simplement. Mais non. Au lieu de cela bien sûr, on se lève, comme toute personne motivée le ferait, on se prépare doucement et on part en catastrophe pour rejoindre le lieu qui nous attend.

Ecrit par brunhilde, à 20:44 dans la rubrique "Actualités".

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Jeudi (27/10/05)

Des textes que l'on commence...

et que l'on ne termine jamais.

J'ai retrouvé ceci [version non-corrigée, donc y a quelques problèmes dans les temps]

je ne sais pas pourquoi je le livre ici, : c'est totalement vide.

Mise en scène machiavélique

 

            J'ai toujours adoré le théâtre. Oui, vraiment. J'ai toujours vécu en côtoyant des comédiens de toute façon. Qui jouaient plus ou moins bien d'ailleurs. Des professionnels comme des amateurs. Je me suis laissée prendre au jeu ; c'est seulement aujourd'hui que je comprends enfin. C'est un peu tard pour refaire sa vie, pour tout recommencer, repartir de rien, tout quitter, s'évaporer… si seulement j'avais ouvert les yeux plus tôt. Mais non. Non j'ai baigné dans le mensonge, sans me rendre compte de tout ce qui se tramait autour de moi. Mais maintenant je sais. Je crois qu'en fait, j'aurais souhaité ne jamais savoir. Il aurait fallu que je ne sache rien. Être lâche comme je me suis si souvent comportée durant mes presque quarante ans de vie. Mais je ne peux plus me montrer lâche, puisque maintenant je sais. Un peu tard sans aucun doute, une partie de moi est complètement détruite, anéantie. Un beau gâchis.

            Mais pourquoi, pourquoi a-t-il fallu que je sois si aveugle ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas su voir que tous ses regards, tout ces encouragements, toutes ces attentions envers moi, n'étaient que purement calculés ? Me suis-je donc montrée aussi candide qu'ils se le représentent ? Sûrement. Mais en attendant… en attendant ce que j'ai préparé est tout près. Ils l'ont devant les yeux. Ils jouent encore leur jeu. Leur jeu diabolique, celui qui m'a détruit. Très bien : qu'ils jouent ! Tout n'est pas encore fini. Ils n'ont pas encore tout gagné. Je suis encore là.

            Ils sont cruels tout de même. Après m'avoir tellement fait souffrir en m'adressant lettres anonymes, coups de fils anonymes, pression intense, moi, la pauvre jeune femme aux nerfs fragiles, hypersensible, qualifiée par sa belle-famille dans son dos de maniaco-dépressive et psychologiquement totalement instable, ils osent pleurer sur sa tombe. Ou plus exactement, jouer à pleurer, simuler. C'est étrange, lorsque l'on sait, on voit enfin. Cette femme qui pleure sur ma tombe, suspendue au bras de mon mari, c'est sa sœur. Elle fait semblant de pleurer sa belle-sœur. Comme c'est touchant. Seuls ceux qui l'entourent savent que tout cela n'est que perfide supercherie. Ils sont tous faux. Sa mère, sa sœur, son frère, son meilleur ami. Tous. Sauf lui. Lui, mon mari, la personne la plus proche de moi, la personne qui serait susceptible d'avoir participée elle aussi à toutes leurs manigances, ne sait rien. Lui aussi est piégé. Victime des manigances de sa propre famille, aveuglé par une couche de mensonges. Lui pleure sincèrement ma perte. Très sincèrement. Cela me fait de la peine de le faire souffrir ainsi, mais je n'ai pas le choix si je veux parvenir à mes fins.

           Et dire qu'ils s'efforcent de pleurer des sacs de sable...

Ecrit par brunhilde, à 16:43 dans la rubrique "Actualités".

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Couleurs

J'ai toujours eu d'énooormes problèmes à assembler les couleurs. J'espère que cette fois, ce n'est pas trop atroce.

Ecrit par brunhilde, à 12:13 dans la rubrique "Actualités".

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Mercredi (26/10/05)

Présentation

Pour le moment, tout est bleu, mais je referai la page plus tard.

Ce joueb me servira à publier quelques petits textes.

En ce qui me concerne : Mon pseudo est généralement Brynhild, mais là c'était déjà pris. Sniff. ici, je serai donc Brunhilde, du nom d'une des valkyrie de la saga des Niebelungen.

Je suis trèèèès attirée par la Scandinavie depuis des années, ça se verra sans doute dans quelques textes.

Au plaisir de trouver quelqu'un ici. ;)

Ecrit par brunhilde, à 16:02 dans la rubrique "Actualités".

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